Le secteur agroalimentaire est sans doute celui qui a connu le plus de changements au cours des dernières décennies. Partout dans le monde et plus particulièrement dans les pays occidentaux, l’agriculture, la fruiticulture, l’élevage et la production alimentaire n’ont plus rien à voir avec le secteur agroalimentaire du siècle dernier.
Moins d’exploitations, plus de revenus
Les enquêtes menées par différents organismes statistiques confirment une tendance générale : il y a moins d’exploitations agricoles, mais elles sont plus rentables. L’Allemagne, par exemple, comptait un peu plus de 900 000 exploitations agricoles en 1975, mais seulement 256 900 en 2021. Pourtant, les rendements ont considérablement augmenté depuis les années 1970. Ce constat révèle que ce sont principalement les petites exploitations avec peu de terres qui cessent leurs activités, tandis que le nombre de grandes exploitations de plus de 200 hectares est en hausse. En 2021, les Pays-Bas ont battu un nouveau record d’exportations agricoles pour la sixième année consécutive, bien que le nombre d’exploitations agricoles ait également chuté de manière significative. Il y avait un peu moins de 100 000 exploitations agricoles au début des années 2000, mais 21 ans plus tard, elles n’étaient plus que 52 000.
En raison de la mondialisation, les exploitations agricoles font face à une concurrence accrue et cherchent à maximiser leur efficacité de gestion. Ces dernières années, l’agriculture locale a connu d’importants changements visant à accroître la productivité à travers l’intensification, la mécanisation et la spécialisation. Depuis la fin du XIXe siècle, les rendements ont été améliorés grâce à l’utilisation de produits industriels tels que les engrais, le fourrage et les machines, ainsi que par le biais de méthodes industrielles. Cette évolution s’accompagne d’une baisse de l’autosuffisance et d’une demande croissante de produits agricoles tels que les œufs, le lait et la viande. En conséquence, l’agriculture est devenue une activité hautement spécialisée et nécessitant un capital important.
Cette transformation a provoqué d’importants changements en matière de communication au sein du secteur agricole. En réalité, deux langages distincts sont utilisés dans le domaine agricole. D’une part, il y a le langage technique utilisé par les experts et les travailleurs du secteur agricole, qui n’est compréhensible pour les profanes que dans une certaine mesure. D’autre part, il y a le langage courant, accessible à ceux qui n’ont pas de connaissances techniques.
Langage technique
Aujourd’hui, un agriculteur doit posséder de nombreuses compétences professionnelles. Par exemple, ils doivent savoir utiliser, entretenir et nettoyer les nouvelles technologies agricoles, telles que les tracteurs, moissonneuses-batteuses, et équipements de traite, ainsi que posséder les compétences spécifiques à ces machines Par ailleurs, l’usage croissant de sources d’énergie industrielles, de compléments alimentaires pour animaux et plantes, ainsi que les avancées dans l’élevage et les semences requièrent des compétences variées. Les subventions et exigences de la politique agricole européenne constituent également un domaine dans lequel un agriculteur doit être bien informé.
Indissociable des connaissances susmentionnées, le langage technique poursuit plusieurs objectifs. Les compétences en communication ne nécessitent pas toujours des connaissances en langues étrangères, car de nombreux termes professionnels, comme ceux de la chimie, sont souvent similaires ou identiques dans le monde entier.
Le langage technique se définit comme une description concise et précise d’un contenu, toujours spécifique à un domaine ou une discipline. Ce vocabulaire propre aux bouchers, avocats, médecins ou agriculteurs constitue ce que l’on appelle le « jargon ». Ce sont des mots et des expressions qui restent peu connus en dehors de leur secteur d’origine. Des expressions telles que « balai de sorcière », « racine étrangleuse », « mycélium » et « acidification du rumen » font partie intégrante du langage des entrepreneurs agricoles, mais peuvent poser des difficultés de compréhension pour les profanes.
En outre, le jargon professionnel reflète une tradition propre à un métier. Les personnes partageant une profession similaire s’identifient à ce langage spécifique, ce qui peut, de manière consciente ou inconsciente, exclure les non-initiés.
Langage courant
Le langage courant désigne la langue simple que l’on utilise dans la vie de tous les jours. Il revêt une importance particulière dans le secteur agroalimentaire, tant dans les interactions privées que publiques. La relation qui existait entre producteurs et consommateurs il y a quelques décennies est désormais bien différente. Les producteurs agricoles utilisent désormais des sites multilingues afin de mieux promouvoir leurs produits. En s’exprimant dans un langage accessible, ils s’assurent que le client comprend bien leur message. Un site truffé de termes techniques peut décourager les visiteurs, alors que votre objectif est de retenir les clients potentiels. Il en va de même pour les supports papier. Communiquer dans un langage courant avec les consommateurs est devenu indispensable, car leurs attentes sont aujourd’hui bien plus élevées. Lors de la vente ou de l’achat, la traçabilité, la qualité, le bien-être animal et l’emballage sont autant de facteurs déterminants.
De plus, le secteur agricole diversifie ses stratégies pour générer des revenus supplémentaires. Seule la moitié des exploitations agricoles sont encore exclusivement orientées vers la production de bétail pour le lait, la viande et/ou les œufs à moindre coût. La difficulté de vivre uniquement de l’agriculture pousse les exploitants à chercher des revenus supplémentaires, comme l’agritourisme et les fermes d’accueil, où le langage courant est également de mise.
Communication moderne
Outre l’évolution de la langue, la communication et les moyens de communication ont également connu des changements significatifs au fil des décennies. Dans le passé, la publicité de bouche à oreille suffisait à stimuler les ventes, mais de nos jours, des méthodes beaucoup plus diversifiées sont mises en œuvre. Les supports publicitaires tels que les brochures peuvent être adaptés spécifiquement au type de client ou de persona. Il en va de même pour les sites Internet qui offrent d’innombrables possibilités visuelles. Les plateformes comme YouTube et TikTok offrent au secteur agricole la possibilité de se mettre davantage en valeur et d’attirer de nouveaux clients grâce à des vidéos. Avec Facebook, qui compte 2,9 milliards d’utilisateurs actifs mensuels, les opportunités de promouvoir ses produits sont véritablement illimitées. Instagram propose un service comparable et a franchi une étape importante en atteignant plus d’un milliard d’utilisateurs actifs mensuels en 2021.
La communication en milieu agricole est variée et exige un vocabulaire adapté, mêlant langage technique et langage courant, avec un soin particulier apporté au ton adopté. Spécialisée dans le secteur agroalimentaire, l’agence de traduction AgroLingua possède une vaste expérience dans tous les domaines du secteur.
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